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Lacs, étangs et mares

lacs, étangs et mareslacs, étangs et mares

Alors que les eaux des rivières courent sans cesse, celles des étangs, mares et lacs semblent immobiles. Temporaires ou de longue durée, ces étendues d’eau sont alimentées soit par les pluies (souvent acides), soit par les nappes phréatiques (souvent calcaires), soit encore par des rivières. La nature plus ou moins acide de cet approvisionnement en eau ainsi que la profondeur conditionnent fortement le type de faune et de flore que l’on peut y trouver. Pour de nombreuses espèces (amphibiens, insectes, poissons mais aussi oiseaux en bordure), ces eaux stagnantes sont un refuge et un lieu de reproduction.

Quelques caractéristiques

  • en Belgique, les surfaces d’eaux stagnantes couvrent environ 195 km², soit environ 0,6% de la superficie du pays
  • en Belgique, on trouve surtout des plans d'eau riches en nutriments

Importance

Si ces étendues d’eau douce ou saumâtre sont essentielles à la survie des organismes aquatiques ou semi-aquatiques de nos régions, elles forment aussi un réservoir en cas de fortes précipitations, limitant les risques d’inondation. Par ailleurs, les amateurs de sports nautiques et de pêche en sont de grands usagers… parfois aux dépends de la faune et de la flore.

Quelques espèces typiques ou remarquables

carpe
Carpe
© Rivéo
héron cendré
Héron cendré
© T. Hubin / IRScNB
nénuphar blanc
Nénuphar blanc
© L. Soerink / Vilda
foulque macroule
Foulque macroule
© T. Hubin / IRScNB
perche commune
Perche commune
© R. Verlinde / Vilda
triton alpestre
Triton alpestre
© R. Verlinde / Vilda
martin-pêcheur d'Europe
Martin-pêcheur d
© 't Vloot
crapaud commun
Crapaud commun
© Y. Adams / Vilda

Menaces

Qu’il l’assèche pour les remplacer par des bâtiments ou des routes ou qu’il la pollue par ses rejets domestiques ou agricoles, c’est bien l’homme qui constitue la principale menace pour ces milieux. L’apport d’azote ou de phosphate par les pluies ou par le ruissellement des eaux chargées d’engrais provenant des champs provoque souvent l’eutrophisation des plans d’eaux. Ces substances entraînent la prolifération des algues. Mais lorsque celles-ci, elles viennent se déposer au fond du lac et les bactéries aérobies qui s’en nourrissent prolifèrent à leur tour, consommant de plus en plus d’oxygène. C’est l’anoxie progressive et l’appauvrissement du reste de la végétation et des animaux qui en dépendent.

Quelques espèces menacées ou rares

sonneur à ventre jaune
Sonneur à ventre jaune
© R. Verlinde / Vilda
agrion nain
Agrion nain
© Y. Adams / Vilda
morène
Morène
© Y. Adams / Vilda
æschne subarctique
Æschne subarctique
© R. Verlinde / Vilda

Protection

La directive cadre européenne sur l’eau vise à atteindre un bon état écologique des milieux aquatiques en 2015. L’objectif est ambitieux! Il faudra diminuer non seulement l’épandage d’engrais sur les champs, améliorer le traitement des eaux, éviter les fluctuations artificielles du niveau d’eau (notamment par pompage) mais aussi mettre en place des pratiques de pêche plus durables et des activités récréatives moins perturbantes. Le développement de nouvelles réserves naturelles contribuera aussi à mieux protéger étangs, lacs et mares.

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